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Le cumul de stimulations permet de progresser plus rapidement
On s'interesse ici à l'impact physiologique produit par une séance d'entraînement. Vous savez déjà que lorsque vous vous entraînez en musculation, en cardio training, (mais pas que), il s'en suit une dégradation temporaire immédiate de votre capacité de performances, tous registres confondus (en fonction du type de stimulation) : force, vitesse, endurance, mais également coordination, acquisition d'un apprentissage moteur, ... Bref. Ce n'est que lors de la phase de récupération que votre capacité de performances va retrouver son niveau de départ, voire même, on l'espère, être supérieur à ce qu'il était avant cette stimulation. On parle de SURCOMPENSATION, et c'est bien là le principal intérêt de l'entraînement sportif : être meilleur que la veille, vous en conviendrez.
Bien, partant de là, on peut définir une courbe qui correspond à l'évolution de notre capacité de performances dans le temps. Schématiquement, là voici :
Ceci est très schématique mais permet néanmoins d'illustrer :
- que le niveau de performances baisse brutalement au cours de la séance
- qu'il remonte d'abord rapidement puis ensuite plus lentement
- qu'il finit par remonter plus haut que le niveau de départ (en principe : si la stimulation est efficace et que la récupération le permet)
- qu'à défaut d'autre stimulation, il finit par revenir au niveau de départ (voire en dessous, si vous ne vous entraînez pas pendant longtemps, durée qui varie en fonction de votre niveau d'entraînement)
Voyons maintenant sur un schéma ce qu'il se passe si l'on attend que la surcompensation se fasse avant de stimuler à nouveau :
Si l'on s'entraîne à raison de une fois par semaine, quelle que soit la discipline sportive, voilà ce que l'on peut espérer de mieux en terme de surcompensation. C'est vrai aussi si l'on ramène ce shéma à l'entraînement d'un groupe musculaire. Par exemple : je fais mes pectoraux en musculation tous les jeudis.
Voyons maintenant comment être plus efficace :
On est plus efficace en cumulant les stimulations, c'est à dire en attendant pas que la récupération de la stimulation 1 (ou séance 1 dans notre exemple) soit terminée pour effectuer une seconde séance, et idem pour la troisième. Voici un schéma pour illustrer ceci :
Cela sous entend que vous acceptiez, lors de l'entraînement 2 et de l'entraînement 3 de ne pas être à votre meilleur niveau de performances et d'agir donc en conséquences : Christelle, ma sprinteuse préférée, sait par exemple qu'il est "normal ", dans le sens "pas inquiétant" de courir moins vite en séance 2 et 3 qu'au cours de sa séance 1 car elle sait qu'elle va exploser le chrono en séance 4. Johan, crossman lorrain, comprend pourquoi il progresse plus vite s'il peut rouler 3 jours d'affilée que de laisser passer une semaine entre 2 entraînements moto ...
Attention : le besoin de récupérer et donc fatalement le temps de récupération est évidement plus long si vous cumulez plusieurs entraînements. La première difficulté réside donc dans l'estimation d'un temps de récupération adéquat pour chaque stimulation proposée.
Ceci doit vous amener à remettre en question vos routines d'entraînement, par extension éviter d'entraîner toujours le même groupe musculaire le même jour de la semaine, courir toujours la même distance, ... et espérer que votre niveau de performances, vos aptitudes dans votre sport vont augmenter graduellement d'une fois sur l'autre. Apprendre à gérer votre besoin en récupération, c'est faire un grand pas vers la compréhension de beaucoup de vos contreperformances !
Un sportif averti en vaut 2, il ne vous reste qu'à tenir compte de ceci dans votre propre entraînement si vous souhaitez maximiser votre progression.
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© Christophe MAURY